Prévenir les risques liés à l’exposition à des solvants organiques
Travaux de peinture, décapage, création de parfums…
Dans le milieu professionnel, de très nombreux secteurs sont en contact régulier avec des solvants. Par leurs effets érosifs et corrosifs, ainsi que par leurs impacts neurotoxiques ou cancérogènes, même à faible dose, l’exposition à des solvants organiques se révèle extrêmement nocive pour l’organisme, en particulier chez les personnes fragiles et les femmes enceintes.
On compte 9 familles de solvants organiques : aucun n’est inoffensif.
Selon la nature, la durée et la fréquence de l’exposition, les effets secondaires changent... Mais ce qui ne change pas, c’est leur caractère dangereux pour la personne en contact.
Il est donc primordial, dans chaque situation, de définir des mesures et une démarche adaptée de prévention des risques à ces produits dangereux.
Qu’appelle-t-on solvant organique ?
Entre les solvants aqueux et les solvants organiques, ces derniers présentent la plus forte toxicité. Composés volatils, ces substances ont pour caractéristique d’émettre des vapeurs, même à pression et température ambiante, se propageant ainsi sous forme de gaz dans l’environnement. Le plus souvent inflammables, les solvants organiques imposent une grande précaution – que ce soit au niveau du stockage ou de la manipulation.
En effet, leurs vapeurs, souvent plus lourdes que l’air, s’accumulent au niveau du sol, augmentant les risques de mélanges explosifs, à l’image d’une simple étincelle sur une prise électrique.
Parmi les solvants organiques, ceux dits alcooliques comme l’éthanol et les cétones (l’acétone ou les éthers) sont les plus courants et les plus utilisés tant par les professionnels que par les particuliers.
Quels sont les métiers les plus exposés aux solvants organiques ?
En raison de leur nombre important (plusieurs milliers recensés à ce jour) et de leurs rôles multiples, les artisans du bâtiment, les garagistes, mais aussi les employés du secteur de l'hôtellerie restauration ou encore du nettoyage professionnel et industriel sont les plus touchés.
L’usage des solvants pouvant être lié au produit lui-même (par exemple, pour dissoudre des peintures) ou au procédé de maintenance (par exemple, le dégraissage de pièces métalliques), les modes d’exposition peuvent varier : projection, inhalation ou ingestion ; et les risques sanitaires peuvent être d’autant plus importants.
Notons que les solvants organiques possèdent la faculté de dissoudre les graisses de l’organisme et d’impacter la transmission des influx nerveux. De ce fait, lors de l’inhalation de leurs vapeurs, celles-ci pénètrent dans les poumons, se frayant un chemin jusqu’au cerveau. D’autres, très fluides, parviennent même à traverser la peau et irriguer le corps entier.
Mettre en place une démarche de prévention des risques
Classiquement, dans ce type de démarche de prévention, la première étape consiste à évaluer les risques avec :
- une cartographie des solvants organiques présents dans l’entreprise ;
- pour chacun, les conditions d’utilisation, de maintenance, de stockage via une lecture minutieuse des étiquettes,
- et les conditions et la fréquence d’exposition (cutanée ou respiratoire, ponctuelle ou régulière, à faible ou forte dose).
Ensuite, la prévention des risques passe par la suppression ou la substitution des produits dangereux par un procédé moins nocif (par exemple, le dégraissage par la mise en place de fontaines de biodégradation). Enfin, la mise en œuvre de mesures de protection collective est indispensable (travail en système clos, système de ventilation générale…).
En parallèle de ces mesures techniques de prévention, des mesures organisationnelles doivent être appliquées par :
- une diminution du nombre de salariés exposés aux solvants organiques,
- des sessions d’information ou de formation des équipes exposées,
- la mise en place de mesures d’hygiène pour les vêtements au contact des solvants,
- une gestion réglementaire des stocks et des solvants organiques usagés,
- un processus de secours et de lutte anti-incendie adapté au contexte,
- un recours à des produits alternatifs sans solvants comme les produits enzymatiques,
- et enfin, un suivi médical renforcé.
En conclusion, les solvants organiques et leur dangerosité doivent être pris très au sérieux.
Aujourd’hui, il existe de nombreuses solutions alternatives comme les produits d’entretien enzymatiques proposés par Enzynov. Naturels et beaucoup moins nocifs pour l’organisme, ils représentent un axe majeur dans la prévention des risques industriels. Sans compter qu’ils sont plus efficaces que les produits avec solvants, car leur action est davantage ciblée.
Plus d'information sur le site de l'INRS sur les risques liés aux solvants.
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