Loi EGalim pour une agriculture responsable

Difficile à croire pour certains qui y voient là les causes d’une hausse des prix, la loi EGalim publiée au journal officiel le 1er novembre 2018 prévoit une alimentation plus saine pour les consommateurs, une réduction des emballages plastiques sans oublier le bien-être animal.

Pour la mise en application de ces mesures, la loi EGalim s’est fixée outre l’alimentaire saine, des objectifs indispensables pour garantir un tel résultat :

  • Mieux rémunérer les producteurs afin qu’ils puissent vivre dignement de leur travail (et non cela ne passe pas par une hausse des prix contrairement à ce qui se lit un peu partout – parlons plutôt des marges des distributeurs)
  • Améliorer la qualité environnementale et nutritionnelle de la production agricole
  • Favoriser et garantir une alimentation saine, durable mais surtout accessible à l’ensemble des français

Décryptage en quelques lignes des principales mesures de la loi EGalim :

 

 

#1- Mieux rémunérer les producteurs 

 

Pourquoi mieux rémunérer les producteurs ? Car chacun doit pouvoir vivre dignement de son travail aussi la loi EGalim prévoit une rémunération juste des agriculteurs pour pouvoir améliorer leurs conditions de vie.

Comment la loi EGalim vise à rééquilibrer le rapport de force entre agriculteurs/producteurs et distributeurs ?

Parmi les changements prévus, l’élaboration des prix devrait maintenant tenir compte des coûts de production des agriculteurs.

D’ailleurs pour peser plus dans le poids des négociations, les agriculteurs sont invités à se rassembler grâce aux regroupements interprofessionnels.

Ces regroupements interprofessionnels permettront dans la foulée de fixer non seulement des  « indicateurs de référence » des coûts de revient et des « indicateurs de marché » afin de soutenir les agriculteurs dans leurs négociations commerciales.

 

#2– Mieux encadrer les promotions et ventes à perte

Pour éviter les ventes à perte et à titre provisoire pendant une période de tests de deux ans, le seuil de revente à perte sera augmenté de 10%.

L’objectif ? Rééquilibrer les marges en faveur des agriculteurs et des petites structures.

Nous vous le disions en préambule, il ne s’agit nullement d’augmenter les prix pour les consommateurs, mais bel et bien de jouer sur les marges parfois trop élevées de la distribution. L’État a prévu des contrôles et des sanctions si ces règles ne sont pas respectées.

En parallèle, les promotions sur les denrées alimentaires devraient également être encadrées là aussi sur une durée de deux ans permettant ainsi une meilleure rémunération des agriculteurs et des petites entreprises agroalimentaires.

Ces mesures étant expérimentales, d’ailleurs la loi EGalim se réserve le droit de modifier ces ordonnances pour réguler les promotions et les seuils de revente à perte.

 

#3– Mieux renforcer la protection des animaux

Ces dernières années ont mis en lumière de nombreux dysfonctionnements en matière de conditions de vie et d’abattage des animaux.

La loi EGalim prévoit donc un renforcement des mesures de protection des animaux.

Pour commencer, le délit de maltraitance animale en élevage est étendu aux activités de transport et d’abattage, d’ailleurs les peines encourues ont été doublées et sont passées de 6 mois de prison et 7 500 € d’amende à une année d’emprisonnement et 15 000 € d’amende.

En parallèle, les associations de protection des animaux pourront se porter partie civile quand des contrôles officiels auront révélé des traitements non conformes sur les animaux.

Bien entendu d’autres mesures ont été prises telles que :

  • La vidéosurveillance dans les abattoirs qui se porteront volontaires pour une période de tests
  • La création de nouvelles unités de production d’élevage de poules pondeuses élevées en cages qui est désormais interdite.

 

#4– Mieux gérer les plastiques

7ème continent et véritable fléau planétaire, le plastique pollue et qui plus est en GMS et en restauration, la loi EGalim à travers ses parlementaires prévoit là aussi différentes mesures en faveur de la réduction de la pollution des mers et océans liée au plastique et de la santé des utilisateurs.

Pour réduire la consommation des plastiques à usage unique entrainant de grave pollution à l’échelle mondiale, de nombreuses objets seront bientôt interdits.

Typiquement au sein des établissements de restauration collective, les contenants alimentaires de cuisson et de service en plastique seront interdits d’ici 2025.

Pour continuer sur la même dynamique, les pailles et touillettes seront également interdites de la restauration, de la vente à emporter et des cantines en 2020.

Toujours à horizon 2020, les cantines scolaires quant à elles ne pourront plus distribuer de bouteilles d’eau en plastique.

Ces changements risquent d’avoir de sérieux impacts sur les professionnels de l’alimentation, on peut alors se demander pourquoi ne pas créer là aussi des « Interpros » afin de trouver des solutions pérennes et moins coûteuses pour remplacer pailles et bouteilles en plastique.

 

#5- Mieux Manger 

Par le mieux manger, la loi EGalim fait référence au manger sain et durable. Nous vous en parlions dans notre livre blanc sur le Food Service de demain, la restauration collective devra passer à 50% de produits locaux et 20% de Bio d’ici 2022.

A travers ces mesures, le but est de réduire l’empreinte carbone liée au transport, de privilégier des fruits et légumes de saison et de relocaliser la production à proximité des lieux de consommation. 

 

#6– Mieux gérer le gaspillage

16 millions de tonnes de nourritures jetées chaque année soit 16 milliards d’euros jetés par les fenêtres, tel est le coût du gaspillage alimentaire.

 

Par secteur, cela représente (Source : Global Gâchis) :

  • Dans la distribution (hyper et supermarchés, hard-discounts, épiceries et commerces de proximité) : 2,3 millions de tonnes
  • Dans la restauration (collective et commerciale) : 1,6 million de tonnes


Et pour aller plus loin et dans le cadre de la loi EGalim, la restauration collective est encouragée à faire des dons alimentaires et les établissements de restauration commerciale seront dans l’obligation de proposer des « doggy bag » mot désignant les contenants permettant aux consommateurs d’emporter chez eux des restes alimentaires.

 

#7– Mieux préserver l’environnement

Dans le cadre d’une agriculture responsable, la loi EGalim prévoit d’interdire les néonicotinoïdes pour agir contre la perte de biodiversité et préserver les abeilles.

En parallèle, le dioxyde de titane ne pourra plus être utilisé dans les produits alimentaires.

Voici quelques une des mesures phares de la loi EGalim donc l’objectif est d’assurer une meilleure alimentaire et un meilleur avenir dès à présent.

 

Pour continuer dans cet optique, chez Enzynov nous avons conçu et développé des solutions enzymatiques respectueuses des Hommes et de l’environnement.

151 enzymes de synthèses ciblées pour agir sur des substrats bien définis pour les professionnels de l’Agroalimentaire mais également de l’Hôtellerie-Restauration.

 

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