Ces dernières années ont vu surgir de nombreux scandales alimentaires, entre les conditions au sein des abattoirs, les élevages intensifs, et autres scandales sanitaires, l’Agroalimentaire suscite de la défiance.
D’ailleurs les professionnels de la filière l’expliquaient très bien lors du dernier documentaire de société diffusé le Mardi 5 février 23h15 sur France 2 – « Nourrir les hommes ».
Les professionnels de l’Agroalimentaire en première ligne
Dans le documentaire « Nourrir les hommes », les professionnels expliquaient leur désarroi et mal-être au quotidien ainsi que l’importance de réformer la filière.
Après de nombreuses boucheries ravagés par les végans et végétariens, c’est aujourd’hui aux professionnels des abattoirs d’être taxés « d’assassins » et ceci presque tous les jours. Ils se font même appelé « anesthésiste animalier ».
Les salariés viennent à l’usine avec une boule au ventre craignant qu’un nouveau scandale alimentaire ne les éclabousse au point de les envoyer à Pôle Emploi.
Côté éleveur de poules en cages (avec un éleveur de 200 000 volailles à lui seul), c’est le passage aux poules en plein air qu’il redoute.
Et ces trois exemples ne représentent qu’une infime partie des témoignages de l’agroalimentaire.
La filière a le blues … l’industrie est montrée du doigts et ne fait plus rêver.
Les produits du terroir, locaux, bio… reviennent en force, les millénaires recherchent des produits et aliments qui ne sortent pas de laboratoires et ne soient pas remplis d’eau, d’hormones de conservateurs, colorants, exhausteurs de goûts, pesticides et autres résidus…
De la carotte bio au poulet fermier, les français sont préoccupés par la sécurité alimentaire.
Gilles Fumey, enseignant-chercheur en géographie culturelle de l’alimentation ajoutait d’ailleurs « Les acteurs du secteur ont le moral à zéro, leur profession est aujourd’hui aussi stigmatisée que les banques au moment de la crise financière. Ils ont longtemps cru que, dans notre monde dominé par des médias de masse, le marketing était une sorte d’arme suprême, capable de guider la consommation des populations.
Ils découvrent qu’au final c’est toujours le consommateur qui décide. Or aujourd’hui, un nombre croissant de consommateurs s’informent, se méfient, voire utilisent des applications mobiles comme Yuka et Open Food Facts pour vérifier la qualité des produits.
Alors oui, quelque chose est en train de se passer. Mais pour que le système tout entier se transforme, il faudrait que les Français dans leur ensemble changent de mentalité. Et nous en sommes encore loin… » (source Telerama).
La cour des comptes tire de nouveau la sonnette d’alarme !
En 2014 la Cour des comptes faisait déjà un manque de transparence et demandait que les résultats des contrôles sanitaires soient rendus publiques.
Le 6 février dernier soit le lendemain du reportage « Nourrir les hommes » la Cour des Comptes publiait son nouveau rapport consacré en partie au contrôle de la sécurité sanitaire de l’alimentation.
Le bilan est sans appel, il existe bel et bien des insuffisances à toutes les étapes de la chaîne de contrôle de la sécurité sanitaire de l’alimentation, depuis les autocontrôles réalisés par les entreprises jusqu’à la publication des résultats des inspections.
Il est donc indispensable de mettre en place des moyens renforcés pour les autorités de contrôles publiques ainsi que la transparence sur tous les résultats de contrôles officiels liés à l’alimentation.
Et la Cour des Comptes hausse le ton qualifiant d’anormal le manque de transparence et l’opacité des résultats de toute une partie des contrôles publics, notamment ceux opérés par la répression des fraudes.
Il y a trop de scandales alimentaires pour ne pas se permettre d’être transparent.
Plus de moyens et plus de transparence : deux préconditions pour restaurer
Lever le voile sur l’opacité et faire preuve de transparence est indispensable pour trois raisons :
- Dissuader les industriels de tricher
- Démontrer que la sécurité sanitaire ne garantit pas les autorités à travers les différents mesures correctives
- Contribuer à restaurer davantage de confiance des consommateurs
D’ailleurs dans son rapport du 6 février, la cour des Comptes annonce que la DGCCRF s’engage à inscrire tous les contrôles sur Alim’confiance à brève échéance.
Alim’confiance pas totalement signe de confiance…
En mars 2017, le Ministère de l’Agriculture mettait en place le système Alim’confiance visant à communiquer sur les contrôles d’hygiène.
Deux ans après, force est de constater que la transparence n’est pas totale. En effet, les résultats des contrôles sont uniquement valables pendant un an.
Alors que la cour des Comptes indiquait une moyenne de 15 ans entre chaque contrôle le dispositif Alim’confiance ne concerne que le niveau d’hygiène et n’indique pas les marques et produits utilisés et concernés par d’éventuelles mesures correctives et sanctions.
En parallèle, a priori, la DGCCRF serait en train de développer une application mobile qui permettrait aux consommateurs de signaler facilement les manquements des professionnels.
Quels en sont les critères ? Comment seront exploités les résultats ? Dans l’idée cela reste intéressant mais il faut attendre l’utilisation et la transparence des résultats. Par ailleurs un signalement est un peu comme un avis sur un établissement, c’est subjectif, comment distinguer les vrais signalements de tout abus.
Zoom sur les scandales alimentaires de ces dernières années
Outre la perception des consommateurs et la défiance envers le secteur, rappelons que l’industrie Agroalimentaire a vu ces dernières années le nombre de scandales sanitaires fleurir.
- La maladie de la vache folle en 1996
- Le poulet aux dioxines en 1999
- La mélanine dans le lait en poudre en 2008
- La bactérie E. Coli dans les steaks en 2011
- Les matières fécales dans des tartelettes en 2012
- Les lasagnes pures bœuf à la viande de cheval en 2013
- Le Fipronil dans les œufs en 2017
- Le scandale du lait infantile contaminé aux Salmonelles en 2017
- Le lait infantile contaminé et la contamination à la listeria de légumes surgelés en 2018
- La viande polonaise avariée en 2018
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