En ce début d’année 2019, COMERSO en partenariat avec IPSOS a lancé une étude auprès des entreprises de Retail : GMS (Grandes et Moyennes Surfaces) et GSS (Grandes surfaces spécialisées) sur leur connaissance et intérêt en matière de RSE avec comme axe principal le Zéro déchet et la lutte contre le gaspillage.
En effet, trois ans après la mise en place de la loi Anti-Gaspi (Loi Garot) et à la suite de la signature du pacte national de lutte contre le gaspillage de 2013, cette nouvelle étude va permettre d’avoir une première tendance sur les pratiques, actions et engagements des entreprises de Retail.
Retour sur les informations clefs qui ressortent de cette étude.
La RSE & ses enjeux au sein de la GMS et GSS :
Au même titre que les entreprises de propreté multiservices, la démarche RSE n’est toujours pas clairement identifiée et appliquée par manque de connaissance en Retail.
Pour les entreprises de Retail comme de propreté multiservice, la signification de RSE n’est pas forcement connue, d’ailleurs ils sont 61% en Retail à ne pas connaitre cet acronyme.
Autre chiffre intéressant, parmi les sondés déclarant connaître la notion de RSE, ils sont 95% à y associer l’aspect environnemental et 47% à lui associer une dimension économique alors que les deux sont intrinsèquement liés.
78% des sondés ne savent pas que la RSE englobe une dimension économique, environnementale et sociale et 29% sont convaincus du levier d’optimisation économique que représente la RSE.
Entre GMS et GSS, c’est la GMS qui s’avère avoir de meilleure connaissance en matière de RSE.
Parmi les exemples de démarche RSE qui ressortent le plus à travers cette étude au sein des entreprises de Retail on note principalement, l’implication d’acteurs locaux, la gestion des déchets avec le tri et le recyclage mais aussi les économies d’énergie et autres actions en faveur de l’environnement au sein des entreprises.
Autre information importante, 73% des sondés déclarent que l’enseigne ou le groupe, auquel ils appartiennent, est engagé dans une politique RSE. 1/3 des acteurs GMS et GSS ont une démarche labélisée. En revanche, le nom des labels et les certifications ne sont que très peu connus, voire inconnus. Il ressort également que la GMS est beaucoup plus sensibilisée et informée vs la GSS sur la RSE et les différentes actions au sein du groupe ou de l’enseigne auquel elle appartient.
Au même titre que les entreprises de propreté multiservices qui à 42% aspirent à plus d’accompagnement pour la définition d’une politique RSE, comment la mettre en place, comment en mesurer le ROI, la GSS a la traine a également besoin de plus d’information, de partage de best practices… indépendamment du tapage médiatique et greenwashing fait autour de la RSE.
Plus de concret, d’information, d’exemples d’autres enseignes en GSS facilement duplicables…
Parmi les différentes actions en matière de RSE on retrouve : la lutte contre le gaspillage, les dons aux associations mais également la gestion des déchets.
L’intérêt économique de la RSE n’est que trop peu perçu, d’ailleurs, au cours de cette étude, certains acteurs du Retail ont clairement fait par de leur déception en matière de levier d’optimisation économique :
- «Parce qu’aujourd’hui les coûts que cela représente ne sont pas à la hauteur des gains. Les gains ne sont pas très importants par rapport à l’investissement engagé»
- «Par rapport au retraitement de mes déchets ça a été un surcoût pour moi de revaloriser mes déchets : 12 à 15 tonnes de cartons»
Il serait intéressant de voir si c’est le retraitement qui est un surcoût ou la solution qui n’est pas adaptée.
Dans un autre registre, les acteurs du Food Service et notamment en restauration collective ont trouvé des alternatives plutôt efficaces.
En effet, la ville de Mouans-Sartoux excelle dans son écoresponsabilité et son engagement durable puisqu’elle est passée au 100% bio en restauration scolaire avec 1 110 repas bio concoctés chaque jour. L’adjoint au maire en charge de l’éducation ; Mr Gilles Perrole ; expliquait «On est une collectivité qui s'est engagée, et on a créé une régie municipale agricole. C'est-à-dire que l'on produit nous -mêmes nos légumes pour la cantine, avec des agriculteurs salariés de la commune».
Le « nerf de la guerre » étant les dépenses, Mr Perrole explique comment la ville a su capitaliser sur la lutte contre le gaspillage pour lisser ses dépenses et économiser 20 centimes par repas lui permettant de financer le bio.
« On a montré que l'on pouvait faire du 100% bio à coûts constant. À l'achat, effectivement, c'est plus cher. Chacun peut le voir chaque jour, mais il faut savoir que la restauration collective jette un tiers de ce qu'elle produit. C'est là que l'on est allé chercher les ressources financières. On a diminué de 80% le poids de notre gaspillage alimentaire, ce qui nous a fait économiser 20 centimes par repas, qui payent le surcoût du bio ».
Lutte contre le gaspillage en Retail : GSM et GSS pas au même niveau :
La GMS : plutôt bon élève en matière de RSE :
Les actions anti-gaspillage en GMS n’ont cessé de croitre en GMS d’ailleurs en 2018 en moyenne, il fallait compter 7,2 actions mise en place par magasin contre 5,4 en 2017. Parmi les tops actions on retrouve :
- 97% ont une meilleure gestion des stocks
- 96% pratiquent le don aux associations
- 92% mettent en avant et stick les produits à dates courtes
Ces actions bien que présentes au sein de la GSM sont à nuancer puisque seule 28,2% des GMS vont plus loin avec la valorisation des biodéchets prévue par la loi Garot.
On notera également des actions en forte hausse en GMS en matière de lutte contre le gaspillage comme :
- Les formations anti-gaspillage
- La sensibilisation des clients
- L’utilisation et la transformation des produits en magasin
- Vente assistée sur les fruits et légumes
La GSS : un peu à la traine mais en net amélioration :
En GSS, il faut compter en moyenne 6 actions antigaspi au sein des points de vente.
Parmi les tops actions on retrouve :
- 96% proposent des soldes
- 69% pratiquent une meilleure gestion des stocks
- 63% proposent des ventes privées
- 61% proposent le don aux associations
- 43% pratiquent le déstockage
Le bon côté est qu’en GSS, 100% des points de vente ont au moins mis en place une action anti-gaspillage.
La différence d’engagement entre la GMS et la GSS s’expliquent principalement par le fait que la GSS concerne principalement le secteur du textile et c’est un domaine où la lutte contre le gaspillage n’est pas aussi populaire et médiatisée que le gaspillage alimentaire. De plus les consciences écologiques et solidaires ainsi que la connaissance de la problématique du « gaspillage vestimentaire » sont moins avancées et donc moins mise en avant. A noter que le gaspillage alimentaire représente une benne de vêtement jetée chaque seconde, d’ailleurs le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire prévoit de proposer une loi sur l’interdiction de jeter ou brûler les vêtements invendus courant 2019.
Différentes options pour lutter contre le gaspillage :
Promotions et déstockage : stars de la lutte antigaspi :
Aussi bien en GMS qu’en GSS, la pratique des promotions et déstockage reste l’action la plus répandue en matière de lutte antigaspi.
L’engouement et la facilité de mise en place est telle qu’ils sont 92% à pratiquer le stickage en GMS. Mais avec EGalim, le stickage se retrouve confronté à la nouvelle loi imposant de relever le seuil de vente à perte de 10% sur les denrées alimentaires.
Par ailleurs outre l’aspect économique du stickage, ce dernier ne comporte pas que des avantages, en effet, bien souvent la GMS est confrontée à des outils peu sécurisés pouvant entrainer des fraudes. De plus qui dit stickage dit temps quotidien à consacrer par les équipes du magasin.
La GSS elle, pratique non pas le stickage mais plus des promotions diverses sous forme de soldes, ventes privées, déstockage. Là ou le stickage est jugé efficace en GMS par 77% des sondés pour réduire la casse, en GSS c’est le déstockage qui est considéré efficace à 70% pour lutter contre le gaspillage notamment sur « les fins de série ». Pour aller plus loin dans le déstockage, la GSS pourrait également impacter mes produits défectueux, voir ceux issus d’erreurs de commandes…)
Solidarité et Dons aux associations : à améliorer
Bien que la GMS soit la bonne élève du don aux associations avec 96% des GMS concernées, 1 magasin sur 2 n’est pas collecté quotidiennement alors que des initiatives existe comme « Nous Anti-Gaspi ».
Cette absence de collecte quotidienne, entraine forcement la destruction de produits frais pour cause de :
- Produits hors normes avec de petits défauts production : exemple les courgettes trop grandes, les fruits et légumes dits « moches » …
- Produits aux dates courtes
- Produits en vrac sans emballages
- Produits avec un défaut d’emballage : conserve abîmée, emballage carton déchiré…
- Produits issus des aléas des transporteurs
- Produits issus des aléas de production
- Produits de qualité mais dont la DLUO est dépassée
Pourtant l’importance de la fréquence est telle en GMS qu’elle permettrait de tendre vers du « Zéro Déchet ».
Côté GSS, ils sont 61% à pratiquer le don aux associations. Bien que ce chiffre dépasse les 50%, il n’en demeure pas moins perfectible puisqu’ils sont 13% à déclarer ne pas donner et détruire leur marchandise.
A noter par ailleurs que la GMS et la GSS ne sont pas soumis à la même réglementation fiscale concernant les dons. Seulement 1/3 des répondant à l’étude connaissent le taux de réduction d’impôt et le plafond fiscal liés aux dons en GSS .
Pour lire l’étude complète de COMERSO et d’Ipsos c’est par ici !
Aller plus loin en RSE avec la Cleantech enzymatique pour le nettoyage en GMS et GSS
Pour accompagner la GMS et la GSS dans la mise en pratique d’une démarche RSE, Enzynov a développé tout une gamme de solutions enzymatiques (biotechnologie blanche) issue de la Cleantech.
Bien conscients des enjeux environnementaux, de protection des travailleurs, de la réduction des énergies et de la maitrise des coûts, chez Enzynov nous proposons 7 solutions dédiées aux professionnels du Retail qu’il s’agisse de la GMS et de la GSS.
Allant du détergent universel tout-en-un au détartrant, en passant par le dégraissant, le nettoyant sols… toutes nos solutions ont été conçues pour répondre aux enjeux des professionnels.
Rapidité et performance : L’action ciblée et puissante des enzymes présentes dans nos solutions garantit un nettoyage plus performant, plus rapide et surtout plus facile de vos surfaces et matériels.
La puissance du nettoyage enzymatique : En plus de réduire votre temps de nettoyage, vous espacerez également vos sessions de nettoyage grâce à l’action préventive de nos enzymes. Agissant en biocatalyseur, l’enzyme accélère le découpage des molécules pour lesquelles elle est programmée en microparticules vous permettant ainsi de réduire votre action mécanique.
Prolongation de la durée de vie de vos équipements : Respectueuses de vos surfaces car ni corrosives, ni érosives ; les enzymes composant nos solutions rénoveront et redonneront l’éclat d’origine à vos outils et surfaces.
Parce qu’il n’y a pas de petites économies : Nos solutions sont disponibles au format ultraconcentré pour garantir une action immédiate et rapide tout en permettant de réduire vos coûts sur les quantités de produits utilisées.
Sécurité et santé : Nos solutions ne contiennent pas de produit chimique. Il n’y a donc pas de risque de brûlure chimique ou de danger pour votre santé.
Respect de l’environnement : Nos solutions sont enzymatiques, biodégradables, respectueuses de l’environnement sans risque toxique ni écotoxique.
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